Pierre se jette à l’eau. Ce n’est pas la première fois que cela arrive. Déjà une fois, comme Jésus, il voulait marcher sur l’eau et commença à se noyer. Aujourd’hui, c’est tous les autres qu’il entraîne dans sa noyade. Dans cette pêche miraculeuse, ce ne sont pas des poissons qui sont pêchés, ce sont les apôtres qui sont repêchés, d’urgence, par Jésus.
Thomas & Co. Le doute, les blessures et la tunique
Deux choses dans l’évangile d’aujourd’hui. Ce n’est pas Thomas qui touche Jésus, c’est lui qui est touché. L’autre : à quoi doit ressembler la communauté du Ressuscité, pour que des gens comme Thomas y trouvent leur place ?
Signes. Voir Dieu de dos
La Bible dit que nous ne pouvons voir Dieu que de dos, une fois qu’il est passé. C’est en faisant mémoire de ce premier passage que nous re-connaissons ses passages suivants.
Judas. Curieux destin d’un bad boy
“C’est un lieu commun, dit Chesterton, que les incélébrités sont plus célèbres que les célébrités”. Cette phrase pourrait bien convenir au portrait de l’apôtre Judas.
Pâques. Au bout d’un chemin de croix
Les chrétiens sont trop prompts à « sauter » sur la joie de Pâques. Les évangiles qui racontent l’événement, pour leur part, sont souvent très sobres. L’essentiel pour eux, c’est la croix, l’histoire de la Passion.
Une Passion de Noël. Question de princesse et de paix
La Passion selon Luc a un lien plutôt curieux avec son récit de Noël. Et qui dit Noël dit les enfants. Et qui dit enfant dit peut-être aussi des histoires (de princesse). Peut-être pas si imaginaire, à la fin!
Triomphe. La gloire vue par un âne
Il y avait, à Rome, une cérémonie officielle nommée Triumphus par laquelle l’empire honorait un général de retour d’une guerre victorieuse.
Les noces suspendues. La Femme, la Loi et la Grâce
L’évangile de la femme adultère aurait pu s’appeler ‘un mariage, un enterrement’. L’adultère montre le raté d’un mariage et la lapidation, l’enterrement. Mais les vraies noces ratées, c’est entre Jésus et la femme. Énigme? Explications!
Tombeau. Ces odeurs qu’on cache
Scoop : le tombeau du Christ n’était pas vide. S’y trouvaient, au moins, le suaire et des anges de passage. En revanche, pour sûr, il était ouvert.
Côte. La naissance de l’épouse
La Croix n’est pas qu’une histoire de souffrance. Elle est aussi, et peut-être surtout, une noce. Pour cette raison, la joie qu’elle annonce ne lui vient pas comme de l’extérieur ; non, elle la contient en elle, comme une graine, comme un enfant à naître…
Sous le signe du Jubilé. Justice, mérite et gratitude
Parabole de l’enfant prodigue, le fils aîné a raison: Dieu n’est pas juste. Mais non par défaut, plutôt par excès : car il est le Dieu du jubilé. Ni juste, ni injuste mais surjuste, d’une justice débordant dans la fête.
Justice. Puisque l’amour a le dernier mot
La justice consiste à rendre à chacun ce qui lui est dû (suum cuique tribuere). Mais cela suffit-elle à organiser la vie? Pas si sûr…
Prodigalité. Cherche voleurs de Royaume
Il était une fois un gérant malhonnête. Sentant son limogeage prochain, il fit venir les débiteurs de son maître et leur parla sans témoin. Gardez-vous leur dit-il, de tout rembourser : voilà pour vous des réductions de crédit. Il espérait ainsi, une fois fauché, se faire recevoir chez eux. Gérant malhonnête, voleur manifeste dont, pourtant, le maître fait l’éloge.
Mercite. Contre le gâtisme du mérite
On connaît la parabole dite “de l’enfant prodigue”. J’ai toujours pensé qu’un meilleur titre aurait été “parabole des enfants gâtés”.
Ministère de la défense. Le figuier et le sacrifice
Le sacrifice consiste à prendre la vie des autres pour nourrir la sienne. Ministère de la défense, dites-vous ! Son répondant critique, c’est l’anti-sacrifice : donner sa vie pour que les autres vivent. Le figuier, planté à la fin de l’évangile de ce dimanche pourrait bien être l’allégorie de l’un et de l’autre. Périr comme lui ou périr comme le Christ, that is the question.
Figuier. Qu’est-ce que l’homme sans Dieu?
Saviez-vous pourquoi la bure des moines a une manche tellement longue qu’elle couvre et déborde largement les mains? L’histoire du figuier dans la Bible pourrait être la clef de l’énigme.
L’élu transfiguré: la tente, le temple et le royaume
La théologie parle beaucoup d’histoire, mais pas assez de géographie. Or, le christianisme n’est pas seulement une façon d’aller au ciel mais aussi d’habiter la terre. Dans le récit de la transfiguration, Moïse, Elie et Jésus représentent trois façons différentes de considérer l’élection, trois façons d’habiter la terre, figurées par la tente, le temple et le royaume. Et dorénavant, dit le Père, c’est Jésus qu’il faut écouter.
Trois tentations pour le prix d’une
La tentation, c’est de vouloir réaliser l’évangile par des moyens non évangéliques. C’est le fait de croire que les moyens de l’évangile ne sont pas assez efficaces et de vouloir passer par d’autres moyens pour réaliser l’évangile. C’est le péché de l’Église dans son histoire. C’est la tentation de Jésus sur la montagne, à laquelle, Lui, il résiste.
Récompense. En attendre, sans honte
Récompense est un mot dont le chrétien ne sait que faire. Et sa proximité avec le mot intérêt rend la chose encore plus compliquée. Il semble qu’il faut faire le bien « sans rien attendre en retour », sans intérêt. Mais est-ce là toute la vérité?
A Carême, tu jeûneras. Pourquoi?
Jeûne, aumône et prière… voilà trois mots marquants du carême. Jeûner, c’est apprendre à aimer la faim, à apprivoiser la peur du manque, sans la fuir à toutes jambes, afin de pouvoir ouvrir la main et donner sans en crever. Et si vous jeûnez vraiment et que votre corps encaisse le coup, votre corps criera de lui-même vers Dieu, dans une prière qui ne pourra qu’être sincère parce qu’elle naît de la faiblesse.